Aujourd’hui il accueille dix des seize sarcophages de pierre contenants les dépouilles des princes de la famille de Savoie transférées de la Cathédrale de Turin le 25 Octobre 1836, quand le roi Charles Albert les donna « pour conservation », avec le monastère entier, aux religieux Rosminiens.
TRIPTYQUE DE DEFENDENTE FERRARI (environ 1520)
C'est le chef-d'œuvre le plus précieux que possède la Sacra. Prélevé de l'autel principal, il a ensuite été restauré et placé dans le Vieux Chœur. Au centre domine, debout sur un arc de lune, dans une amande d’or, entourée de 12 chérubins, une délicate Vierge qui allaite l'Enfant Jésus. Les panneaux latéraux représentent l’un Saint Michel Archange qui vainc le démon, l’autre San Giovanni Vincenzo, qui présente à la Vierge le commanditaire de l'œuvre, Urbain de Miolans, abbé commendataire de la Sacra de 1503 à 1522. La volupté de l'Enfant est admirable et la position des pieds est très naturelle. Le visage merveilleux de Marie inspire confiance : le regard est modeste et l’impression générale est de douce mélancolie, d'innocence et de pudeur. À la base se trouve une prédelle exquise sur laquelle l’auteur peint la Visitation de Marie, la Nativité de l'Enfant Jésus et l’Adoration des Mages.
GRANDE FRESQUE DE L'ASSOMPTION (1505)
C'est la plus grande fresque conservée à la Sacra, peinte en 1505 sur la paroi de gauche lorsqu’on
entre dans l'église. C'est une œuvre de grande taille (6,50 x 4 mètres) réalisée en grande partie par
Secondo del Bosco di Poirino, mais elle présente certainement aussi la main d'un de ses élèves. Le
peintre a su diviser l'espace avec un critère excellent en y distribuant trois scènes : l'enterrement
de Jésus, la dormition de Marie (sujet assez rare), la Vierge Assumée. La scène la meilleure est
celle de Jésus descendu dans le sépulcre, pour la douleur expressive du visage, le mouvement
concentré des personnes, la fraîcheur simple des couleurs.
FRESQUE DE LA LÉGENDE (fin 1600 ?)
Elle est située sur le mur droit du Vieux Chœur. Elle est peinte en lignes rouges et blanches sur fond jaunâtre et résume l'histoire, mêlée à une légende, de la fondation du Sanctuaire. En haut à droite sont représentés San Giovanni Vincenzo qui coupe les poutres pour construire une petite église à San Michele sur le mont Caprasio, des anges et des colombes qui transportent les poutres du mont Caprasio au sommet du Pirchiriano. En haut à gauche, le monastère de San Michele déjà construit, enveloppé de trois flambées pour signifier l’apparition angélique. Au milieu, Amizone, évêque de Turin, qui monte d'Avigliana et trouve l'église déjà consacrée par les anges. En bas à gauche, le cortège d'Hugues de Montboissier qui, de Suse, se dirige vers le Pirchiriano pour y fonder le Monastère.
DÉPOSITION DE JÉSUS SUR LA CROIX ET PRÉDICATION DES MORTS (1505-1510)
Sur la partie supérieure du pilier du Vieux Chœur est peinte la déposition de Jésus : les figures sont inspirées de celles de Jésus enterré de la grande fresque. Dans la partie inférieure, la scène curieuse de deux squelettes qui parlent à un groupe de fidèles à travers deux cartouches, l'une en latin, qui invite à la pitié pour les défunts et l'autre en français archaïque qui exhorte les vivants à prier pour les défunts et à se souvenir du destin mortel commun.
A l'extérieur de l'abbaye, depuis le 24 septembre 2005, sur un point rocheux existant entre le « Vieux Monastère » et le socle de l'église, est située la statue de Saint Michel Archange, créée par le sculpteur Paul dë Doss-Moroder (insérer un lien vers le site de l'artiste), artiste du Haut-Adige, dont les œuvres les plus importantes se trouvent en Italie, en Allemagne et en Amérique (pour plus d'informations sur le sculpteur, visitez son site).
Il s'agit sans aucun doute d'une interprétation nouvelle et originale de l'Archange Michel, une œuvre de grandes proportions (hauteur 5,20 m plus 1,80 m d'ailes, poids 3400 Kg environ). La statue a remporté le concours national organisé par la Sacra pour la réalisation d'une sculpture inspirée de l'archange Michel.
L’artiste décrit ainsi son œuvre : « Saint Michel Archange fut l’Archange du Bien, qui vainquit le Mal : ma statue veut représenter surtout cela, dans notre monde infidèle à la Paix. L’œuvre se compose de deux parties : dans l'une, saint Michel Archange se tient sur le rocher vivant, celui sur lequel est érigée l’Abbaye, vainqueur du Bien pour la Paix et Porteur de la Parole de Dieu ; dans l'autre, les ailes de l'Ange du Mal, vaincu, s'enfoncent dans les ténèbres au pied du rocher saillant. L'Archange est aussi Gardien du Royaume de Dieu, qui s'ouvre symboliquement dans le mur derrière la sculpture ».
