Le nom d’Escalier des morts caractérise cet escalier raide qui, le long de sa dernière rampe, a
accueilli de nombreuses sépultures de personnages pour la plupart inconnus de nous. Il y a
aujourd'hui sept tombeaux distincts, dont cinq sont rapportés sur un relief réalisé sous la direction
de l'architecte Alfredo D’Andrade dans les années 1888-1889. En partant du bas, trois tombeaux
se trouvent sur le côté droit pour ceux qui montent, avant la longue rampe terminale ; les
premiers tombeaux en bas sont inconnus, tandis que le troisième, dans le coin, est attribué au
noble turinois Antonio Borgesio, podestat de Sant’Ambrogio, qui en 1318 fit testament en
demandant son enterrement à la Sacra.
En haut à gauche, on aperçoit un quatrième tombeau, dont le nom du défunt est inconnu, mais
qui devait être un personnage important, car ce tombeau est situé près du plus ancien sacellum
sur le Pirchiriano, le cœur de la Sacra : derrière elle, en effet, se trouve la chapelle primitive, au
fond du couloir auquel on accède par l'escalier situé à l'intérieur de l'église. Le cinquième
tombeau, sur le même côté droit de l'escalier près du portail du Zodiaque, est attribué, avec
quelques réserves, à Giorgio Gastaldi de S. Ambrogio, ou, plus probablement, à Tommaso di
Chiusa qui, le 19 août 1295, établit un legs perpétuel au monastère pour une sépulture sur le
Pirchiriano.
Le sixième tombeau, de personne inconnue, est celui qui, selon Luigi Arioli, était placé derrière
l’arc en plein cintre en dessous de la dernière rampe de l’escalier des morts. Il est visible depuis
l'entrée, en regardant en haut, à gauche du grand pilier central. Une petite croix est gravée en bas
sur le plâtre blanc en dessous. Le septième tombeau, également appelé « Sépulcre des
Rosminiens » pour avoir accueilli dans le passé des religieux appartenant à cette Congrégation, est
placé sous le dernier tronçon de l’escalier, à proximité du portail du Zodiaque. L’accès se fait en
bas, dans le compartiment compris entre la rampe de l'Escalier et la grande fenêtre sur la gauche.
Un dernier tombeau était enfin présent, au début du XIXe siècle, à la pointe de l'escalier, près du
Portail du Zodiaque, comme il apparaît dans deux dessins de Massimo D’Azeglio et qui a
certainement été enlevé avant la fin du même siècle.